15h00 : J'inhale de l'héroïne en petite quantité pour calmer mon corps et le mettre en état de repos.

15h17 : Je double la dose recommandée et choisie comme équilibrée par Albert Hofmann. J'ingurgite donc un buvard de 500µg de diéthylamide de l'acide lysergique.

15h18 : Je m'allonge sur mon lit. Il n'y a qu'une petite lampe de chevet qui éclaire la pièce. Je pose mon carnet et mon crayon sur mon ventre. J'attends.

15h24 : La fatigue a presque eu raison de moi. De légers picotements se font sentir. Je tente de ne penser à rien et de me laisser aller. Il faut que je me concentre pour pouvoir continuer à écrire. Annoncer comme compliqué.

15h29 : J'ai des nausées. Je commence à avoir peur. Ma tension s'affole. Mon cœur bat beaucoup trop vite. Je ressens les mêmes "Impression de Mort Imminente" qu'il m'arrivait de rencontrer suite à la prise de cannabis quand j'étais jeune.

15h31 : Ma vison est trouble. Mes doigts se crispent sur mon crayon. J'ai déjà cassé plusieurs fois la mine. J'ai du mal à retenir certains rires nerveux. J'ai l'impression que ma conscience n'est pas encore atrophiée. Mon corps est amorphe mais ma façon de pensée n'est pas réellement altérée.

15h33 : Plus capable.

 

 

 

"ça monte, ça monte..."